« Une cloche, au milieu d’une nature a couper le souffle »
Le château de Vennes était au Moyen Âge un beau et vaste donjon, confié à la garde de chevaliers, dont l’histoire est liée à celles de plusieurs nobles familles de la province et dont les chartes de Saint-Maurice (Valais) rappellent les anciens hommages et la fidélité. Le château était divisé en trois compartiments superposés, communiquant entre eux par des escaliers de pierre, et comprenant chacun dans leur enceinte une esplanade, dont la plus élevée se terminait à l’arête septentrionale du rocher. Au midi de cette esplanade supérieure étaient des galeries couvertes se prolongeant de l’est au couchant et reliées à des corps de logis bien pourvus de meubles, d’armes et de munitions de guerre. Au milieu, la chapelle était entourée des demeures seigneuriales. Si l’on s’avançait au nord, on arrivait au-dessus du rocher qui surplombe, à environ 30 mètres, au-dessus d’un chemin pavé.
Une roue, fixée au point culminant, remontait au moyen d’une chaine les provisions nécessaires. La seconde esplanade, qui renfermait la première dans toute sa longueur, était garnie de deux tourelles: l’une au midi, très bien conservée en 1556, avec une chambre pour les gardes de nuit, et l’autre un peu plus au nord. C’est dans cet espace intermédiaire qu’étaient les prisons et les caves, enfoncées à sept mètres sous terre, sur trente mètres de longueur. En descendant l’esplanade inférieure, qui n’était guère élevée au-dessus du sol, on rencontrait un fort appelé porterie, attenant à une cour spacieuse et à une étable divisée en trois parties, près de laquelle étaient les escaliers de pierre pour monter aux habitations supérieures. Les tours et les appartements destinés à la garnison pouvaient contenir deux mille hommes de guerre. Les murs d’enceinte, sur leur plus grande étendue, mesuraient 163 mètres ; ils enveloppaient tout le fer à cheval de la citadelle et avaient sept pieds d’épaisseur.
Pour y entrer, on longeait au nord le chemin pavé qui s’ouvrait entre deux tronçons de roc vif et aboutissait à un pont levis du côté du levant, puis à la seconde esplanade qu’il traversait de l’est au couchant. Mais on ne pouvait arriver au sommet ni avec les chars ni avec les chevaux : tout semblait avoir été distribué en vue des esclaves chargés des différents offices de la domesticité. Le château avait subi bien des péripéties dans le cours des âges: ruiné par les Barbares, puis agrandi et restauré, il était déjà le vieux château par rapport à Chatelneuf, construit près de la source du Dessoubre, en 1027. Le château de Vennes malgré son histoire incroyable et les nombreuses aides apportés aux villageois lors des invasions diverses, n’est aujourd’hui plus que l’ombre de lui-même. Il ne subsiste que quelques traces de ses vestiges ancestraux. Les ruines ont presque disparu.
La commune de Vennes est située entre Guyans-Vennes et Orchamps-Vennes, Vennes, forte d’une population de 147 habitants, c’est le lieu idéale pour y trouver le calme et la sérénité.
Les habitants de la contrée avaient une grande dévotion à la Vierge qu’ils nommaient : ‘Notre Dame de Sainte Radegonde’. En 1541, une chapelle fut construite et des ermites se fixèrent autour de cet édifice.
Suite à la protection miraculeuse de la commune lors d’une épidémie de peste la promesse avait été faite de reconstruire l’oratoire. C’est en 1854 que fut construite la chapelle actuelle, sans le clocher. Lors du centenaire en 1954, l’autel sous le rocher fut érigé par tous les habitants de Vennes.
Je vous présente la seule cloche présente dans ce clocher:
Elle se nomme Marie, Son diamètre est de 66,5 cm, son poids quant à lui est estimé à 165 kg, elle fut fondue par le maître fondeur François Humbert, à Morteau en 1 855, elle nous chante le Ré4.
Nous pouvons lire sur sa robe, ceci:
Face 1:
En juillet 1855, j’ai été bénite par Mr Tournier
Curé de Guyans-Vennes assisté de Mr Millesse Jph, son vicaire
Je doit mon existence au zèle de
Mr Girardot amable constant
Maire de Vennes chef de la restauration de la chapelle Sainte-Radegonde qui
Avait été dévastée en 1 794
Face 2:
Marie est mon nom
J’ai eu pour parrain
Mr Foncin Marie Ernest
Elève de l’école forestière impériale
De Nancy, et pour marraine
Mlle Girardot Rosalie de Vennes
Faite à Morteau par Fçois Humbert
1 855
Face 3:
Sainte-Radegonde patronne
de la commune de Vennes
Soyez notre protectrice
les quelques photos de cette charmante petite cloche:
Je remercie vivement Mr Viennet, adjoint au maire, pour son chaleureux accueil, l’accès au clocher, et pour la volée de la cloche.
Merci aussi à M. Le maire, et à la commune de Vennes, pour leur accord de venir sonner la cloche hors d’événements quelconque
Avec le soutien du village de Vennes