Eglise Saint-Gilles
« Watten, et sa cloche du XIXe »
La Ville
Watten est une commune du Nord (59), faisant partie du Parc Naturel Régional des Caps et Marais d’Opale, du marais Audomarois réserve de biosphère de l’Unesco et zone Ramsar, du réseau Espaces fortifiées, de la Communauté de Communes des Hauts de Flandre, du SIVOM des Rives de l’Aa et de la Colme, et du Pays des Moulins de Flandre. La commune compte un site classé, quatre monuments historiques et deux Znieff. La ville s’est développée le long de l’Aa, fleuve canalisé depuis plusieurs siècles et frontière historique traversant le marais Audomarois. La présence de l’eau est encore fortement visible à Watten dans le tracé des ses rues issues d’anciens canaux. Le chemin de fer a ensuite permis le développement de l’industrie wattenaise. La ville est aujourd’hui desservie par des routes départementales, une ligne de chemin de fer et le canal à grand gabarit. C’est un belvédère naturel à la croisée de quatre paysages régionaux : Flandre maritime, Flandre intérieure, Artois et Audomarois.
Son Histoire
Le nom de Watten pourrait venir du flamand : WAETEN, GAETE, GAT, que l’on peut rapprocher de l’origine saxonne et anglaise : WADE, GATE. Jusqu’au VIIe siècle, la mer du Nord couvrait l’ensemble du pays que forme aujourd’hui la plaine maritime flamande. Saint-Omer, appelé alors Sithiu, se trouvait au fond d’un golfe. La côte descendait de Guines par Ardres et Audruicq, fléchissait jusqu’à Watten et repartait sur Bergues, Hondschoote, Loo, Dixmude, en longeant le pied des « monts » de Millam, de Merckeghem, de Looberghe. Pour se rendre à Saint-Omer par voie d’eau (la seule praticable, puisque toutes les terres émergées étaient couvertes de forêt), il fallait obligatoirement passer entre le promontoire d’Eperlecques et celui de Watten. La présence, au fond de la vallée, de la rivière de l’Aa, sera un élément primordial pour l’essor de Watten. Le « col » de Watten était alors un détroit marin ; la « montagne », haute de 72 mètres, commandait ce passage. Celui qui y était établi surveillait à sa guise les allées et venues entre Saint-Omer et le large. Ce plateau élevé, un des premiers lieux habités de nos contrées vit se succéder les Gallo-Celtes [1], puis les Morins, et, plus tard, la peuplade germanique des Ménapiens. A l’arrivée des Romains, ces peuplades furent refoulées sur la rive droite de l’Aa, qu’elles défendirent avec acharnement pendant deux années. Elles succombèrent toutefois et subirent la loi de leurs vainqueurs. Watten offrait aux Romains une position militaire non négligeable. Après y avoir placé un camp, ils établirent une forteresse autour de laquelle se groupèrent quelques habitations. La ville gallo-romaine plantée sur la hauteur de Watten eût une certaine importance. Une chaussée la reliait à Cassel, centre de la domination des légions en Morinie.
Son Eglise
L’église Saint-Gilles fut fondée en 1236, suite à la décision des moines de l’abbaye Notre-Dame du Mont d’accueillir les paroissiens dans une église en contre-bas du mont. En plus de la visite libre de l’église toute l’année, des visites guidées sont habituellement organisées en été. La tour qui date de la fin du XVe siècle est classée et a été entièrement restaurée. Le clocher-porche qui s’élève sur six niveaux est en briques de sable orné de motifs géométriques, ou runes, en brique rouge. Les linteaux, bandeaux et archivoltes sont en pierre blanche. La flèche qui surmontait la tour s’est effondrée en 1800 suite à une tempête. Saint-Gilles, fêté le 1er septembre, patron des estropiés, est invoqué contre le cancer, la stérilité féminine, la folie, les convulsions, les dépressions et les peurs enfantines. L’édifice abrite encore quelques pièces du mobilier de l’abbaye. Les vitraux du chœur sont inscrits, et l’intérieur a été entièrement rénové en 2007.
L’accès au clocher
Pour débuter notre petit périple de quelques minutes, seule une porte nous sera à ouvrir, de là, un escalier en brique typique du nord, nous fera gravir directement du sol, à la chambre des cloches, soit, près de 25 mètres! Petit clin d’œil qui m’a fait très plaisir, la présence de l’ancien cadran, qui nous de… Morez (39)
La Cloche
Dans ce large clocher, ne se trouve au final, qu’une seule cloche, cette dernière, l’oeuvre d’un certain René DUCROUQ, fondeur local à Tournehem, fut fondue en l’an 1 859, et pèse environ 900 kg*, une cloche avec un bon profil, puisque les cloches avec comme note, le Fa3, pèsent environ 750 kg. L’histoire nous apprend que cette cloche, est le résulta de la refonte d’une cloche datant de l’an 1 763, et ayant approximativement le même poids. Fait étonnant compte tenu de la taille du clocher, il y a toujours eu qu’une seule cloche. Il est intéressant de noter que la cloche a de nouveaux équipements (Moteur, joug, battant). * Selon mes calculs
Présentation De La Cloche
Cloche 1
Nom: « Saint-Gilles », Diamètre 113,8 cm, Poids 900 kg, Fondue par R.Ducrocq, en 1 859, à Tournehem, Chante le Fa3
La Vidéo
Mes Remerciements
J‘envoie mes plus vifs remerciements à toute la municipalité de la ville de Watten, ainsi que son maire M. Deschodt, pour l’autorisation d’accès à la cloche pour l’angélus de midi.
Je remercie d’autant plus, M. Avard, 1er Adjoint au maire, pour la fourniture du document retraçant l’histoire de la cloche et de ses inscriptions.
Certains textes proviennent du site de la commune (Lien ci-dessous)
Soutenu par la ville de Watten