Eglise Saint-Christophe
« Renaître de ses cendres »
La Ville
Proche des frontières suisse et allemande, HERICOURT, située au nord de la Franche-Comté, avec est la 2ème ville de Haute-Saône un département à forte dominante rurale. La population est actuellement de 10 506 habitants à Héricourt et 719 à Bussurel (commune associée). Voisine des villes de Belfort et de Montbéliard Hericourt est au cœur de la zone de production des sociétés Automobiles PEUGEOT et ALSTOM.
Son Histoire
Le Pays de Montbéliard, d’origine antérieure à l’organisation de la féodalité, fit partie, après le Traité de Verdun (843) du Royaume de la Lorraine, et passe ensuite sous la juridiction de comtes particuliers qui finirent par relever directement de l’Empire d’Allemagne. La branche cadette des Montfaucon s’éteignant en 1397, l’héritière du Comté, Henriette de Montfaucon, le porta par mariage dans la maison des Wurtemberg, qui le posséda jusqu’en 1793, malgré l’occupation momentanée de la ville par les troupes de Louis XIV de 1676 à 1697. Déjà en 1473, Charles le Téméraire avait tenté de réunir par la force Montbéliard au Duché : il ne fit que se préparer une sanglante défaite, qu’il subit entre Montbéliard et Héricourt. Le Comté fut envahi dès 1793 par les Français qui n’éprouvèrent aucune résistance : les habitants de Montbéliard arborèrent le drapeau tricolore et, l’annexion fut prononcée par un décret de la Convention rendu le 10 octobre. Jusqu’en 1651, HERICOURT, quoique très lié au Comté de Montbéliard, n’y avait pas été incorporé, ce qui ne l’avait pas empêché de partager tous les malheurs, plus nombreux que les périodes heureuses. En 1678, le Traité de Nimègue ne fixe pas le sort du Comté. Mais peu de temps après, la Chambre de Besançon rattache définitivement à la Franche-Comté française, 80 villes ou villages dont HERICOURT. En 1790, HERICOURT devenait chef-lieu du canton, rattaché au département de la Haute-Saône. Son détachement en 1680 lui vaut cette situation qui est une erreur administrative et économique.
Son Eglise
L‘église Saint-Christophe est une église aux dimensions correctes compte-tenu de l’agglomération qui l’entoure. Sa partie nef abrite du mobilier traditionnel, un chemin de croix, et un fabuleux orgue. Pour finir sur cette partie de l’édifice, proche de l’entrée pour accéder à la tribune et au clocher, la deuxième plus ancienne cloche est mise en exposition, j’en parlerais plus longuement dans la description des cloches.
Son Clocher
La tour clocher de cette église s’élève à plus de 30 mètres, ce dernier est surmonté d’une flèche de près de 15 mètres, le cadran de l’horloge est remarquable du fait qu’il soit incrusté dans la pierre. L’accès aux cloches se fait de façon suivante, proche de la cloche déposée, se trouve une porte pour accéder à la tribune, des escaliers en pierre seront par la suite à gravir, puis un autre escalier, en bois cette fois-ci nous fera monter jusque sous les cloches!
Ses Cloches
De là, nous pouvons observer 4 belles cloches, ces cloches sont toutes issues de la même fonderie, celle d’Orléans, je pense que vous l’aurez deviné, Bollée a œuvré ici. Ces cloches ont une triste histoire a nous dicter à travers leurs inscriptions, puisqu’un terrible incendie a ravagé le clocher en 1 976, laissant aucune chance aux cloches d’avant, qui furent trop endommagées pour les conserver au sein de la sonnerie actuelle.. Un an après, elles seront refondues, la qualité des cloches est un peu en dessous de ce que Bollée a pu proposer dans d’autres clochers, en revanche, la cloche n°2 se détache du lot de par sa profondeur et sa puissance apportée à la sonnerie. Pour finir, parlons brièvement de la petite cloche déposée, il s’agit, comme je l’ai mentionné plus haut, de la deuxième plus ancienne cloche du département haute-Saônois, puisqu’elle est datée de l’an 1 516, une cloche qui a frôlée à plusieurs reprises l’oublie. Elle semble avoir été fondue à Héricourt. Elle fut placée dans l’église luthérienne située juste à coté, puis, elle fut déplacée dans l’église actuelle lorsque son clocher fut érigé, en 1 887. Durant le terrible incendie de 1 976, cette cloche tomba du clocher, et fut, par miracle, épargnée de la refonte.. Mais hélas, sa chute laissa des traces. Les paroissiens n’ont pas voulu la remettre en place, ils préférèrent la placer à l’endroit actuel, à la vue de tous.
Présentation des cloches
Cloche 1
Nom: « Augustine-Pierre-Anne-Marie-Jeanne », Diamètre 131,8 cm, Poids 1 365 kg, Fondue par Bollée, en 1 977, à Orléans, Chante le Ré3
Cloche 2
Nom: « Elisabeth-Maire-Louise », Diamètre 115,7 cm, Poids 900 kg, Fondue par Bollée, en 1 977, à Orléans, Chante le Mi3
Cloche 3 (Déposée)
Diamètre 102,7 cm, Poids 675 kg, Fondue à Héricourt, en 1 516, Chante le Fa#3
Audio de la cloche tintée à la main
Cloche 4
Nom: « Emilie-Maria-Paule-Alferd », Diamètre 102,2 cm, Poids 615 kg, Fondue par Bollée, en 1 977, à Orléans, Chante le Fa#3
Cloche 5
Nom: « Thérèse », Diamètre 85,6 cm, Poids 346 kg, Fondue par Bollée, en 1 977, à Orléans, Chante le La3
La Vidéo
Les Remerciements
Je remercie très chaleuresment M. E.Claudel, organiste dans cette église, pour son bel accueil des plus chaleureux, ses dires sur l’histoire de ce lieu, de ses cloches et de son orgue.
Je remercie chaleureusement Robin « Les Cloches Belfortaines » pour l’organisation de cette sonnerie, je le remercie pour autorisation d’en faire un petit article, et une vidéo pour le site.
Je remercie enfin la municipalité d’Héricourt, pour l’autorisation de monter au clocher de l’église, de filmer et sonner les cloches de l’église avec une sonnerie spéciale.
Certains textes proviennent du site de la ville.
Soutenu par la ville d’Hericourt