Eglise Saint-Georges
« Une sonnerie digne des plus grandes! »
Châtenois est une commune de 4 050 habitants, située dans le département du Bas-Rhin, ce gros village possède un patrimoine remarquable, ses maisons au centre ville sont typiques d’Alsace, le « Vieux village » est la partie fortifiée de la ville, de là, nous surplombons une bonne partie de la plaine d’Alsace, vous pouvez vous promener également le long des fortifications et des vignes.
Au Moyen Age, le site de Châtenois au débouché de 2 vallées vosgiennes (Ste Marie et Villé) est stratégique, puisqu’il permet de contrôler le passage vers la Lorraine. Bien sûr, il fallait un lieu fortifié pour pouvoir prétendre jouer un rôle stratégique. En 1138, une famille noble « Von Kestenholtz » est citée. Elle habitait certainement le château, peut-être implanté à l’emplacement de l’actuel grand pignon situé dnas le quartier « du château ». De l’église primitive subsiste le clocher dont la base date du 12ème siècle avec des réemplois romains. C’est ainsi que Châtenois possède le plus grand cimetière fortifié d’Alsace qui, outre l’église et le cimetière, englobait toute une série d’habitations. L’enceinte intérieure du cimetière fortifié a été construite vraisemblablement entre 1200 et 1250 et remaniée postérieurement.
Cette enceinte était défendue par plusieurs maisons fortes occupées par des vassaux castraux. Le presbytère actuel occupe l’emplacement d’une de ces demeures nobles.L’église Saint-Georges occupe la partie Sud du “quartier du château” (ancien cimetière fortifié d’époque médiévale). Le clocher de l’Eglise est classé aux monuments historiques, tandis que le reste du bâtiment est inscrit à l’inventaire supplémentaire des monuments historiques. L’Eglise est vaste, bien proportionnée, de plan basilical comme c’est le cas des églises baroques de l’époque. Il s’en dégage une atmosphère de sérénité et de recueillement que la restauration récente a contribué à renforcer. La nef est divisée en trois travées, les deux bas-côtés étant surmontés de tribunes. La capacité de la nef est de 600 à 700 personnes.
La décoration est relativement sobre pour une église baroque dans une région influencée par la tradition rhénane et bavaroise. De nombreux vestiges, dont certains proviennent sans doute de l’ancienne église, témoignent de son passé d’église épiscopale jusqu’à la Révolution Française. On signalera, en particulier des éléments de la première Renaissance (15ème et 16ème siècle) : le Saint Sépulcre, les sculptures sur bois. Du 18ème siècle baroque datent les autels et trois statues (la Vierge à l’enfant, deux St Georges terrassant le dragon). Les peintures, les statues du chœur, le chemin de croix et les vitraux sont de la deuxième moitié du 19ème siècle – début 20ème siècle. Plus récents, deux médaillons de René Kuder, 1958 (autels latéraux). Les orgues SILBERMANN du 18ème siècle sont connues dans toute l’Europe. Les concerts sont fréquents, l’acoustique est excellente. La plupart des œuvres d’art sont classées monuments historiques ou inscrites à l’inventaire supplémentaire. La restauration a été réalisée de 1991 à 2006 par le Conseil de Fabrique et la Commune de Châtenois grâce à la contribution financière des Monuments Historiques, du Conseil Général du Bas-Rhin, de la Commune, et grâce aussi à la grande générosité de la population qui a permis de financer les restaurations intérieures (nef et chœur).
Dans le clocher, l’imposant beffroi en bois, d’une hauteur de près de 8 mètres, supporte pas moins de 8 cloches! Ces cloches ont été fondues en 1 922 pour les 3 grandes par Armand Blanchet, en 1 952 pour la N°4, par la fonderie Causard, et 1 986 pour les 4 petites dernières, de la fonderie de Karlsruhe, (repreneur de la fonderie Schilling), les notes vont du la4, au Ré3, Les 4 petites étaient destinées à la cathédrale de Luxembourg, mais celles-ci, ont eu quelques inscriptions ratées (déplacements de lettres), la cathédrale, ne les a donc plus voulues, ce « Défaut » ne se répercute pas sur le son de ces dernières. Je vous les présentes une par une, avec quelques photos:
Cloche 1: « Georges », Diamètre 126,5 cm, Poids 1 350 kg, Fondue par Blanchet (Armand), en 1 922, à Paris, Chante le Ré3
Cloche 2: « Marie », Diamètre 103,0 cm, Poids 700 kg, Fondue par Blanchet (Armand), en 1 922, à Paris, Chante le Fa#3
Cloche 3: « Joseph », Diamètre 85,0 cm, Poids 400 kg, Fondue par Blanchet (Armand), en 1 922, à Paris, Chante le La3
Cloche 4: « Sainte-Odile », Diamètre 84,0 cm, Poids 375 kg, Fondue par Causard, en 1 952, à Colmar, Chante le Si3
Cloche 5: « Saint-Pierre »; Diamètre 79,5 cm, Poids 386 kg, Fondue à la Fonderie de Karlsruhe, en 1 986, Chante le Ré4
Cloche 6: « Saint-Willibrord », Diamètre 70,5 cm, Poids 286 kg, Fondue à la Fonderie de Karlsruhe, en 1 986, Chante le Mi4
Cloche 7: « Saint-Ignace », Diamètre 63,0 cm, Poids 203 kg, Fondue à la Fonderie de Karlsruhe, en 1 986, Chante le Fa#4
Cloche 8: « Saint-Nicolas », Diamètre 53,0 cm, Poids 124 kg, Fondue à la Fonderie de Karlsruhe, en 1 986, Chante le La4
La vidéo sur la sonnerie des 8 cloches!
Je tien à envoyer mes plus vifs remerciements à M. l’abbé Sébastien Philipps, curé de Châtenois, pour son autorisation que d’accéder au clocher, pour admirer ses cloches et me laisser le droit d’immortaliser sa sonnerie somptueuse, je le remercie également pour son accueil, bien plus que correcte, une superbe rencontre qui s’ajoute à la liste, Merci 1 000 fois!
Enfin, je remercie très chaleureusement Pascal, Alias « Campalsa » pour l’organisation de cette journée Alsacienne inoubliable! Merci de tout cœur!