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Morez, Eglise De L’Assomption-De-Notre-Dame

600px-Blason_Morez_25.svg (1).pngSituée à 702 mètres d’altitude au coeur du Parc Naturel du Haut-Jura, Morez est la capitale internationale de la lunette. Cette ville de 5 685 habitants, au fort passé industriel, labellisée « Ville et Métiers d’Arts » s’est tournée vers le tourisme: à seulement quelques kilomètres des pistes de ski et de la Suisse, Morez vous accueille en été comme en hiver.

Morez est une ville jeune. Jusqu’au XVIe siècle, on ne relève aucune forme organisée de vie humaine dans cette cluse du Haut-Jura. En 1531 un parchemin mentionne pour la première fois deux moulins, installés dans le fond de ce qu’on appelle alors « la Combe noire ». Trente ans plus tard, la Combe noire voit s’installer un forgeron du nom d’Etienne Morel. Le personnage et ses installations marquent les esprits, car on parlera désormais de « Combe-à-Morel » ou de « Morel-sous-Morbier ». Par la suite, à force de déformations orales, le lieu va être nommé Moré que l’on écrira Morés ou encore Morey pour donner enfin au XVIIIe siècle : Morez.

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Jusqu’à cette époque, Morez n’avait aucune indépendance religieuse ou administrative. Morez-le-Haut appartenait à la paroisse de Longchaumois, qui relevait du diocèse de Lyon alors que Morez-le-Bas faisait partie de la paroisse de Morbier et donc du diocèse de Besançon. A partir de 1738, Morez se détache de Longchaumois et en 1776 la communauté de Morez est démembrée de celle de La Mouille. Elle se voit alors dotée d’un échevin, officier public, du nom de Jacques Humbert-Bron. La Ville de Morez n’a donc qu’un peu plus de deux cents ans d’existence.

La clouterie se développe dans la région de Morez au XVIe siècle dans de petites forges construites près des fermes, notamment à La Mouille, Morez et Morbier. On y produit une multitude de clous avec un outillage simple. Nombre de familles paysannes complètent ainsi leurs revenus pendant l’hiver. Les négociants de Morez exportent les productions hors du canton et à l’étranger : en Italie, en Suisse et en Espagne.

À la fin du XVIIe siècle, l’horlogerie joue un rôle essentiel dans la vie économique de la Franche-Comté. Elle se développe à Morbier et à Morez, et s’étend alors rapidement dans le canton. Morez devient un haut lieu du commerce de l’horlogerie monumentale ou comtoise.

Au XVIIIe siècle, l’émaillerie devient une autre spécialité morézienne. Après une période de prospérité au début du XIXe siècle, horlogerie et émaillerie déclinent ensemble dans la première moitié du XXe siècle. Les émailleurs se reconvertissent dans la fabrication des « cœurs de Morez », plaques mortuaires en émail en forme de cœur incluant souvent la photographie du défunt, ou des plaques de rue.

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Pierre-Joseph Martinet de Morez doit terminer les travaux de déblaiement et nivellement du terrain avant le 15 août 1821. Jean-Baptiste Girard, de Longchaumois, chargé de l’extraction des pierres dans la carrière des « Queues », derrière l’église, entre en conflit avec la mairie ; il se plaint que les retards apportés dans la préparation du terrain ne lui permettent pas de faire travailler ses 14 ouvriers, que la pierre est de mauvaise qualité (il dit même que la pierre est « pourrie ») et qu’il y a de la marne dans le sous-sol sur lequel sera bâtie l’église. C’est alors que Denis Lapret meurt à Besançon à la fin de l’année 1821. On cherche à le remplacer rapidement pour ne pas interrompre les travaux. Après concertation entre la ville, le préfet et le ministère, on choisit en août 1822 Claude-Marie Dalloz, architecte à Saint-Claude. Au moment où la construction commence, des négociations ont lieu entre le pape et la France pour restaurer le diocèse de Saint-Claude, qui avait été supprimé à la Révolution et intégré dans le diocèse de Besançon. Ce sera fait trois ans plus tard et Mgr de Chamon, nommé par le pape, bénit la première pierre en mai 1824. Morez est la première église construite dans le nouveau diocèse. Elle servira de modèle pour d’autres églises néo-classiques construites dans le Jura, comme Morbier, Mont-sous-Vaudrey, Saint-Aubin ou Chatenois. Dalloz, tenant compte des remarques de l’entrepreneur Girard, ordonne des fouilles complémentaires et l’excavation de la roche derrière l’église (excavation qui sera terminée en 1826) pour la protéger de l’humidité, ce qui alourdit la facture. La municipalité adressera au roi Louis-Philippe une demande de subsides exceptionnels, faisant savoir qu’elle est déjà engagée dans des dépenses importantes pour la rectification de la route royale et la construction d’un nouveau pont à la sortie de la ville, celle d’un cimetière et d’une tuilerie estimée nécessaire pour supprimer les toitures en tavaillons. L’abbé Grenier prête à la ville 10 000 F de l’époque, remboursables en dix ans sans intérêts. Le prêt est approuvé par le gouvernement.

Dalloz travaille sur les plans de Lapret auxquels il apporte quelques modifications dont la plus visible est le choix de deux clochers encadrant un porche à quatre colonnes doriques, sur lequel est gravé S.[ancta] Deiparae Virgini Sacrum (consacré à la Sainte Vierge Mère de Dieu). La construction va durer quatre ans. Le gros œuvre est conduit par Vital Ponard de Longchaumois. La pierre taillée, convoyée en voiture à cheval, est prise sur Morbier et Les Rousses. L’intérieur de l’église de l’Assomption est d’un style classique très pur. On est frappé tout de suite par l’harmonie des volumes, la haute nef éclairée de larges verrières , une voûte en bois à caissons soutenue par de forts piliers corinthiens ornés de feuilles d’acanthe. Le chœur est entouré de tribunes qui augmentent l’impression d’espace, se déployant au dessous d’une voûte ronde, dite en cul de four

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Dalloz confie la décoration intérieure à Claude-François Besand, architecte à Dole qui travaille avec son père, François-Ignace, sculpteur sur bois. Tous deux réalisent la chaire à prêcher, les fonts baptismaux, les chapelles latérales, les stalles et le maître-autel. Toute l’ébénisterie est faite en chêne et les éléments sculptés en tilleul. La gypserie, stucs et peinture sont confiés à Jean-Baptiste Camelin de Morez. L’ensemble le plus achevé est celui du maître-autel et des vingt stalles qui l’entourent, richement sculptées de portraits d’évêques et d’apôtres en médaillons et guirlandes de fleurs, d’une qualité proche de celles des stalles réalisées par Besand père et fils à l’église des Cordeliers de Lons-le-Saunier. Les anges adorateurs ont été remisé et l’autel déplacé sur un bas-côté. Les nefs sont ornées de deux belles séries de vitraux illustrant plusieurs épisodes de la vie de la Sainte Vierge : au nord les mystères joyeux (Présentation au temple, Annonciation, Nativité) et au sud, les mystères douloureux de la Passion et son Couronnement au ciel. La disposition des vitraux est conforme à celle des fidèles autrefois, les femmes au nord et les hommes au sud ; du côté des femmes, les mystères de la Nativité et du côté des hommes, les mystères de la Passion. Le chœur est éclairé de trois verrières également consacrées à la Vierge : la Fuite en Égypte, la Crucifixion et et une Pieta. Le classicisme est épris de parfaite symétrie. Aussi, Besand conçoit-il deux modestes autels latéraux (qui ont perdu leur retable) évoquant à peine les anciennes chapelles de confrérie qui ornaient nos églises gothiques, La réception des travaux est signée le 30 octobre 1827. Mentionnons l’orgue à deux claviers construit en 1839 par la maison Daublaine et Callinet.

L’église abrite 3 cloches, plutôt imposante:

Le Bourdon est situé dans la tour sud:

Cloche 1: « Anne-Marie-Joséphine », Diamètre 176,1 cm, Poids 3 150 kg, Fondue par Goussel en 1 861, Chante le Sol#2

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Dans la tour nord, se trouve le second bourdon, et « petite » cloche:

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Cloche 2: « Marie-Immaculée », Diamètre 157,6 cm, Poids 2 350 kg, Fondue par Humbert, à Morteau, en 1 858, Chante le Si2 (à droite sur la photo)

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Cloche 3: « Adelaide », Diamètre 132,1, Poids 1 370 kg, Fondue par Frèrejean, à Lyon, en 1 832, Chante le Ré3 (à gauche sur la photo)

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La vidéo sur le plenum:

Je remercie le père Jean-Baptiste, curé de la paroisse de Morez, pour son autorisation de filmer les cloches.

Je remercie également la ville de Morez pour leur accord: http://www.ville-morez.fr/

 

 

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