Basilique de Thierenbach
« 7 cloches pour une sonnerie unique en France »
…Le Village…
A seulement deux pas des villes de Soultz et Guebwiller, Jungholtz est niché dans un paisible écrin de verdure au pied du Grand Ballon, son altitude varie de 297 à 881 m au dessous du niveau de la mer. Fort d’une population de 950 habitants, ce village saura vous séduire de par ses diverses activités praticables (Ci-dessous)
…Sa Nature…
Le village offre de nombreuses activités de loisirs et détente, puisqu’il abrite notamment un luxueux hôtel et Spa de 1000 m2 parrainé par Adriana Karembeu. La proximité des départs de sentiers pédestres et circuits VTT en font le lieu de séjours idéal des amateurs de sport de tous niveaux. La balade à cheval ou en calèche ainsi que la visite du parc à cigognes sont autant d’invitations à se laisser surprendre au cours de flâneries qui font la joie des grands et des petits. L’itinéraire touristique de la route des crêtes, accessibles par le Col Amic (en été), vous emmène à la découverte du Grand Ballon et des Vosges.
…Thierenbach, Un Prieuré, Une Basilique…
On ne connaît pas exactement l’origine du nom de Thierenbach. On pense qu’il est dérivé de l’ancienne dénomination du ruisseau appelé Thierbach qui sur 2 kilomètres serpente à travers la forêt jusqu’à l’étang et qui se jette ensuite dans le Rimbach à 800 mètres du village de Jungholtz. Au cours des siècles le nom changera plusieurs fois: Dirembach en 1138; Thyerenbach en 1284. Vers 730 des moines bénédictins, venus d’Irlande et d’Écosse sont venus s’installer en Alsace dans le but d’évangéliser la population. Ils s’installent et construisent un peu partout des églises et chapelles comme par exemple à Murbach. Ils sont soutenus par les ducs d’Alsace. Quelques religieux auraient créé sur les terres du Rimbach des métairies avec un oratoire. Petit à petit, dès la fin du viie siècle ce lieu de culte dont on a retrouvé des traces aurait attiré les fidèles et serait devenu un lieu de rencontre où la population se réunissait. C’est à peu près à la même époque ou peut-être plus tard, qu’une légende commence à circuler: des enfants jouant dans les prés aperçoivent dans le ruisseau un objet qu’ils prirent pour un animal. Ils sortirent l’objet de l’eau et s’aperçurent qu’il s’agissait d’une image de la Vierge qu’ils fixèrent ensuite sur un arbre. Ultérieurement l’image fut récupérée par un ermite qui la déposa dans un oratoire proche du lieu. Mais pour avoir une certitude de l’existence d’une chapelle ou d’une église, il faut s’en tenir au xiie siècle. Selon la tradition, un jeune notable de Soultz, peut être de la famille du landgrave de Hassemberg, ou encore un noble de Waldner de Freundstein fut atteint d’une maladie incurable. Son cas semblait désespéré. Mais comme il désirait ardemment sa guérison, il avait fait le vœu qu’en cas de guérison il donnerait une grande partie de ses biens à la Vierge. Il se rendit à Thierenbach où existait une petite chapelle dédiée à la Sainte Vierge.Il fut exaucé et guérit complètement. Plein de reconnaissance, il tint sa parole et fit don de tous ses biens, notamment de plusieurs vignes et d’une maison à Soultz. Ses largesses permirent ensuite de fonder un couvent où il se fit moine. Il se rendit en pèlerinage à Cluny où il sera reçu dans l’ordre de Saint Benoit. À l’abbaye il fit tellement sensation en parlant de sa guérison que le père abbé, Pierre le Vénérable, résolut de s’y rendre au cours d’un voyage. La beauté du site et la renommée du pèlerinage lui plurent tant, qu’il décida d’y fonder un Prieuré. Un certain comte Udalrich ou Ulrich (probablement d’Eguisheim) se prêta à la réalisation de ce projet. La donation du notable et les offrandes des pèlerins permirent en peu de temps d’ériger un monastère et son église. Un document de 1130 sous Berthold de Neuenbourg, évêque de Bâle mentionne, sur le conseil de Pierre le Vénérable le rattachement du monastère, directement sous la dépendance de l’abbaye de Cluny. Une donation du comte d’Eguisheim, Udalric et les nombreux dons et offrandes permirent la construction d’un deuxième prieuré. Il s’agit donc d’un monastère double : le premier prieuré est réservé aux religieux et le second aux religieuses. Pour subvenir aux besoins, la ville de Soultz dota vers 1135 le prieuré de Thierenbach de vastes domaines fonciers, champs et prés et de l’usufruit de 61 arpents de forêt. Le nombre de religieux ne dépassa jamais la dizaine. Le prieuré de Thierenbach était tenu de verser chaque année en signe de soumission à Cluny un écu d’or. En contrepartie les habitants de Soultz pouvaient participer aux prières et aux messes des moines. La vie des moines et du pèlerinage fut longtemps très populaire. Sous la conduite de leur prieur, les moines menaient une vie exemplaire de fidélité à la règle de Saint Augustin. Ils vivaient pauvrement et rayonnaient dans toute la région. (Plus via Wikipédia…)
…L’Accès Aux Cloches…
La montée au clocher se fait par l’entrée principale de la basilique, un premier escalier nous amène vers une salle où sont entreposées les œuvres de la basilique, un deuxième escalier nous mène à une autre salle, puis un troisième nous mène directement aux cloches.
…La Sonnerie…
Ayant l’habitude des clochers où il y a seulement deux, voire trois cloches, en venant ici, je me suis encore fait surprendre de par le nombre et la diversité des cloches, trois cloches viennent de la fonderie de Karlsruhe, à savoir la cloche N°7 (Ré4), N°6 (Do4) et la cloche N°2 (Mi3), elles ont été fondues en 1 994, quant aux quatre autres, elles viennent de la fonderie Causard, Ré3, Fa3 Sol3 et le La3 sont les notes qu’elles émettent. Le « Bourdon » fut fondu en 1 931, les trois autres en 1 946. L’église a reçu de nouvelles cloches en 1923, en remplacement de celles réquisitionnées en 1917 et installées sur le parvis dans un beffroi en bois provisoire (l’église n’avait pas de clocher à l’époque). Elles ont été tranférées dans le clocher à bulbe construit en 1932, et à cette occasion, une grand cloche a été ajoutée. Durant la Seconde Guerre mondiale, les nazis réquisitionnent quatre des cloches. La grande revient intacte après 1945 (elle porte encore son numéro d’immatriculation !), les autres sont remplacées en 1946. En 1994, la petite cloche désaccordée est remplacée et la sonnerie complétée par deux nouvelles cloches. La sonnerie est très originale de par son accord, avoir placé un demi-ton entre les cloche 2 et 3 rend la sonnerie unique en France, et lui donne un aire mystérieux, en tout cas, on ne peut qu’apprécier!
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Nom: « Nicolas », Diamètre 140,0 cm, Poids 1 750 kg, Fondue par Causard, à Colmar, en 1 931, Chante le Ré3
…Cloche 2…
Nom: « Christ Prince De La Paix », Diamètre 126,5 cm, Poids 1 137 kg, Fondue par la Fonderie de Karlsruhe, en 1 994, Chante le Mi3
…Cloche 3…
Nom: « Joseph », Diamètre 115,5 cm, Poids 940 kg, Fondue par Causard, à Colmar, en 1 946, Chante le Fa3
…Cloche 4…
Nom: « Anne-Madeleine », Diamètre 104,0 cm, Poids 725 kg, Fondue par Causard, à Colmar, en 1 946, Chante le Sol3
…Cloche 5…
Nom: « Antoine », Diamètre 91,8 cm, Poids 500 kg, Fondue par Causard, à Colmar, en 1 946, Chante le La3
…Cloche 6…
Nom: « Notre-Dame-De-L’Espérance », Diamètre 78,2 cm, Poids 302 kg, Fondue par la Fonderie de Karlsruhe, en 1 994, Chante le Do4
…Cloche 7…
Nom: « Splendeur-De-La-Vérité », Diamètre 69,0 cm, Poids 207 kg, Fondue par la fonderie de Karlsruhe, en 1 994, Chante le Ré4
…Cloche déposée…
Fondue par Causard, à Colmar, en 1 923
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
J‘envoie mes plus vifs remerciements à M. l’abbé Simon, recteur de la basilique ainsi qu’à M. Marschal, président du conseil de fabrique.
Je remercie grandement Pascal (Campalsa via Youtube), pour cette superbe organisation, je le remercie d’autant plus pour cette superbe journée à la découverte du patrimoine Alsacien!
Soutenu par la Basilique de Thierenbach