Eglise Du Sacré-Cœur-De-Jésus
« Découverte d’un Salve-Regina Ruetschi! »
…La Ville…
La Chaux-De-Fonds est une jolie petite ville de Suisse comptant pas moins de 39 000 habitants, qui sont appelés les Chauxois. Ville fortement horlogère de par la présence de nombreuses usines de luxe, cette ville attire aussi bien les frontaliers, que les locaux. C’est une ville où il y fait bon vivre, vous allez pouvoir, au grè des balades diverses, flâner dans les jardins publics, sur les sentiers de randonnée, ou encore, dans les musées de la ville. Depuis 2 009, la bourgade est classée, tout comme sa ville voisine du Locle, au Patrimoine Mondiale De L’UNESCO, du fait de son urbanisation atypique pour les besoins de l’industrie horlogère. Non loin de là, se trouve la fameuse « Vue Des Alpes », comme son nom l’indique, c’est un panorama à couper le souffle, offrant une vue sur le Mont Blanc et tout le massif des Alpes, une véritable petite merveille à découvrir si vous êtes de passage.
…Son Histoire…
La ville, au plan orthogonal, présente un des ensembles urbains du XIXe siècle. les plus cohérents de Suisse, classé d’importance nationale. La Chaux-de-Fonds connaît un important accroissement au XIXe siècle. Avec un taux de croissance de 17o/oo, sa population triple entre 1850 et 1910. Ce développement est lié à celui de l’horlogerie. L’essor démographique est dû à une forte immigration de Confédérés venus essentiellement du canton de Berne. En 1880, 30% de la population se déclare de langue allemande. La Chaux-de-Fonds doit son caractère, son visage et sa structure même de ville à l’industrie horlogère qui émerge dans la région dès la fin du XVIIIe siècle. En 1870, La Chaux-de-Fonds compte environ 4’500 personnes occupées directement dans l’industrie horlogère. C’est presque la moitié de la population totale. Si cette ville ne s’était pas investie dans l’épopée de la mesure du temps, elle serait certainement restée le village agricole de ses débuts. Fille du Siècle des Lumières, elle a été pensée et bâtie avec méthode. Son plan en damier résulte d’un urbanisme volontaire et idéaliste appliqué à la reconstruction et au développement de la localité après l’incendie de 1794. Tout le village, à quelques rares maisons près, avait été détruit. Sécurité, salubrité et équité sont les lignes directrices de ce plan de reconstruction. Il s’agit d’éviter la propagation des incendies, de partager le soleil et les dégagements, d’offrir des surfaces de jardins potagers et de garantir les espaces nécessaires au déneigement (plan Junod 1835).A la fin du XVIIIe siècle, La Chaux-de-Fonds s’affiche surtout comme lieu de fabrication des pendules; vers 1750, on recense 68 penduliers, 8 ébénistes et 4 fondeurs de bronze. Dès le XIXe siècle, c’est toutefois la montre qui fera véritablement la fortune des Montagnes neuchâteloises. Depuis 1820, La Chaux-de-Fonds est le siège du Bureau de contrôle cantonal des métaux précieux. L’activité de cet office reflète la prospérité horlogère; en 1853, il poinçonne 213’775 boîtes en or ou en argent. Par ailleurs, cet organisme lié à l’habillage de la montre a, comme mécène, doté la ville de très nombreux édifices : citons les symboles que sont l’Hôtel communal, la Fontaine monumentale, le Musée international d’horlogerie ou le Musée des beaux-arts. Aujourd’hui, La Chaux-de-Fonds, troisième ville de la Suisse francophone, est l’ensemble urbain cohérent du XIXe siècle le plus complet et le plus significatif que l’on puisse voir en Suisse. C’est aussi la ville natale de Le Corbusier (Charles-Edouard Jeanneret), de Blaise Cendrars, Léopold Robert et de Louis-Joseph Chevrolet.
…Son Eglise Du Sacré-Coeur…
L‘histoire nous fait remonter jusqu’en 1 517 pour retrouver la fondation de la première paroisse à La Chaux-De-Fonds, décidée par Claude D’Arberg, seigneur de Valangin. L’année suivante, son épouse Guillemette de Vergy fit construire une chapelle à l’emplacement du Grand’Temple actuel, dans le village qui comptait alors 7 maisons. La réforme acceptée en 1 536 par la seigneurie de Valangin prive la région et le Canton du culte catholique à l’exception du Landeron et de Cressier. C’est près de 300 ans plus tard que le culte catholique est réintroduit dans le Canton par la charte de 1 814. À la Chaux-De-Fonds, c’est le 29 juin 1 834 que la messe est célébrée à nouveau, Dès cette date, la communauté catholique cherche un lieu de culte, « La maison d’éducation » met à sa disposition une salle. L’année suivante, la paroisse cherche un terrain pour y construire une église. C’est à la rue de la Chapelle que l’église est construite et consacrée en l’an 1 841, elle est dédiée à Saint-Pierre.En 1 913, les paroissiens décident de construire une nouvelle église, l’ancienne donnant des signes de dégradation menaçant et devenant trop petite pour la communauté grandissante. Malheureusement, la guerre déclarée le 1er Août 1914 renvoie les beaux projets à des temps meilleurs. C’est au début des années 1 920 que l’on reprend le projet. Hélas, la crise horlogère sévissant, renvoie une nouvelle fois le projet. Enfin, le 31 Janvier 1 925, la décision est prise de commencer les travaux dès cette année même. Premièrement, agrandissement de la salle de paroisse et fondation partielle, Deuxièmement démolition de l’ancienne église. Troisièmement, construction de la nouvelle église. Le 7 Mars 1 926, on ferme l’église qui sera démolie et c’est le 18 décembre 1 927 que la nouvelle église est inaugurée et consacrée au « Sacré-Coeur-De-Jésus »
…La Montée…
La montée débute par le côté gauche de la nef en arrivant, une porte nous conduit à un large escalier en colimaçon sur une 15aine de mètres, un premier palier nous permet de nous reposer, pour reprendre avec le même type d’escalier, qui celui-ci parcours les parois de la tour, pour nous faire arriver juste sous le beffroi métallique.
…Présentation Des Cloches…
Les cloches sont au nombre de 4, les 4 cloches ont été commandées auprès de la fonderie d’Aarau en 1 927, Si-Ré#-Fa#-Sol# sont les notes, nous avons un très bel accord en Salve-Regina, un accord que j’apprécie grandement! Les poids que j’ai estimés à l’aide de différentes mesures, indiquent des poids plus conséquent que sur ce qui est dit dans les archives, seules les poids officiels pourraient nous aiguiller. Le Bourdon, deuxième plus grosse cloche du Canton, est un bon Si de 170 cm de diamètre, et a pour poids, 3 275 kg, le joug du bourdon fut remplacé en 2 016 car l’ancien joug en métal était sur le point de céder, d’après les dire du responsable « l’employer qui est venu changer le joug m’ont dit que de toute sa vie, il n’avait jamais vu ça », on raconte même que la cloche aurait pu « Sortir du clocher ». La clocher n°2 pèses 1 635 kg, la 3, 1 055 kg et la petite dernière, 730 kg, des poids honorables.
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Nom NC, Diamètre 170,7 cm, Poids 3 030 kg, Fondue par Ruetschi, en 1 927, à Aarau, Chante le Si2
…Cloche 2…
Nom NC, Diamètre 134,5 cm, Poids 1 471 kg Fondue par Ruetschi, en 1 927, à Aarau, Chante le Ré#3
…Cloche 3…
Nom NC, Diamètre 113,9 cm, Poids 894 kg, Fondue par Ruetschi, en 1 927, à Aarau, Chante le Fa#3
…Cloche 4…
Nom NC, Diamètre 102,4 cm, Poids 655 kg, Fondue par Ruetschi, en 1 927, à Aarau, Chante le Sol#3
…La Vidéo…
…Mes Remerciements…
Je tiens à remercier comme il se doit, M.Perroset, ainsi que son petit-fils, qui m’ont si gentiment accompagnés au clocher, ainsi que pour leurs aides apportées. Je remercie encore M. Perroset pour la fourniture de certains documents qui m’a fortement aidé pour la rédaction de ce petite article.
Remerciements également à Arthur pour son accompagnement au clocher à mes cotés.
Enfin, pour finir, je remercie L’abbé Dunand ainsi que son équipe paroissiale, pour l’autorisation délivrée pour monter et filmer les cloches de l’église.
Soutenue par la Paroisse du Sacré-Cœur