Eglise Notre-Dame
« Une rareté: Deux cloches historiques dans une seule sonnerie… »
…La Ville…
Sous-préfecture, sur la route du vin, au pied du Grand Ballon (1424m), alt. 300m, 11815 habitants, à 25 km de Colmar et Mulhouse, à 50 km de Belfort, à 60 km de Bâle (Suisse) et de Freiburg. Ancienne capitale des possessions de l’abbaye de Murbach, Guebwiller, baignée par la Lauch, est située à l’entrée de la Vallée du Florival (Florigeravallis : vallée des fleurs) entre vignoble et coteaux boisés. L’aspect de la ville est dominé par ses trois églises, lesquelles sont toutes d’un style différent. Guebwiller séduit par la pluralité des styles architecturaux de ses édifices. Au nombre des édifices religieux remarquables, il faut citer l’église Saint-Léger, le couvent des Dominicains, l’église Notre-Dame, la chapelle Notre-Dame du Saering, les calvaires. Des édifices publics sont également particulièrement intéressants : l’Hôtel de Ville (construit en 1514), le tribunal d’instance, les puits et fontaines. Le patrimoine architectural de Guebwiller englobe de merveilleux édifices privés tels que le château de la Neuenbourg, les vestiges des châteaux du Hugstein et du Burgstall, les maisons canoniales, les villas des familles d’industriels et autres maisons individuelles. Au fil des rues, l’art roman de l’église Saint-Léger côtoie le gothique du couvent des Dominicains, l’art néoclassique de l’église Notre-Dame côtoie le modern style des maisons de l’architecte Sautier, rue de la République.
…Son Hisoire…
La ville est mentionnée pour la première fois dans un acte de donation en faveur de l’abbaye de Murbach, en 774, sous la forme de villa Genbunvillare. Il s’agit alors d’un simple domaine agricole. La ville médiévale prendra forme au cours du XIIème siècle autour de l’église St-Léger et du château du Burgstall. La muraille d’enceinte sera érigée entre 1270 et 1287. Guebwiller, capitale de la principauté de Murbach, prospère et compte 1350 habitants en 1394. Au fil des ans, la ville connaîtra de nombreux événements historiques : tentative d’assaut des Armagnacs en février 1445, révolte des habitants contre l’autorité des princes abbés de Murbach et leurs représailles, insurrection des Paysans en 1525, mise à sac de la ville par les Suédois lors de la Guerre de trente ans…Guebwiller devient française en 1680, suite à l’annexion de la principauté de Murbach par le roi de France. En 1657 il ne reste plus que 176 habitants à Guebwiller. Entre 1761 et 1764 à lieu la sécularisation du chapitre de Murbach qui s’installe en ville, autour du château de la Neuenbourg. La domination de l’abbaye de Murbach prendra fin à la Révolution française. À l’aube du XIXème siècle apparaissent les premières entreprises textiles. C’est le début de la grande épopée de l’industrie textile dans la capitale du Florival qui devient le deuxième site textile haut-rhinois après Mulhouse. On y fabrique des toiles peignées, du ruban, des indiennes. On y file de la laine et du coton. En 1905, Guebwiller compte 13294 habitants. Durant la seconde Guerre mondiale les Guebwillerois subiront le sort de tous les Alsaciens-Lorrains (l’incorporation de force, l’occupation allemande…). Ils seront libérés le 4 février 1945 par un groupe de blindé du 4ème Régiment de Spahis Marocains. L’industrie locale connaîtra un nouvel essor dans les années 1946-1953 puis amorcera un déclin irrémédiable. Actuellement seule la société NSC (Nicolas Schlumberger et Cie) perpétue cet héritage par la construction de machines spécialisées.
…Son Eglise…
L‘église Notre-Dame est une ancienne collégiale construite au xviiie siècle dans la commune de Guebwiller (Haut-Rhin). Il s’agit de l’une des plus imposantes constructions religieuses de style néo-classique dans le nord-est de la France. Elle est construite en grès rose, matériau typique de la région. Cette église fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis 1841. En 1759, l’abbaye impériale et princière de Murbach est officiellement transférée dans la ville de Guebwiller. Le prince-abbé Dom Léger de Rathsamhausen engage alors la construction d’une nouvelle église abbatiale. Les plans définitifs, à la mesure de l’importance de l’abbaye, sont dressés en 1761 par l’architecte bisontin Louis Beuque (1715-1799). Les travaux débutent l’année suivante. En 1768, Beuque est remplacé dans la direction des travaux par un architecte autrichien Gabriel Ignace Ritter. Le gros-œuvre est achevé en 1779. Les six années suivantes seront consacrées à l’ameublement et à la décoration de l’édifice, dans un style mariant l’art classique français et l’art baroque germanique. L’église abbatiale, devenue église collégiale équestrale et princière en 1764 lors de la sécularisation de l’abbaye, reçoit sa consécration solennelle en 1785.En 1792, l’église collégiale devient église paroissiale de Guebwiller et en 1803, une partie du riche mobilier de la vieille église Saint-Léger y est déplacé. De 1844 à 1846, la tour nord est achevée, la tour sud ne sera jamais terminée. L’édifice se démarque de par ses dimensions considérables, dont les voutes culminent à 28 m de hauteur, aussi haute que certaines cathédrales… Pour finir on peut ajouter l’exceptionnel grand’orgue de l’église, bien que le buffet n’est pas excessivement orné, l’instrument est l’un des chefs-d’oeuvre parmi les orgues d’Alsace, a été construit par le facteur bavarois Rabiny, qui a aussi construit l’orgue de Saint-Georges de Vesoul. L’orgue de Guebwiller est l’un des rares orgues de France à abriter un jeu de 32 pieds, c’est-à-dire dont le plus grand tuyau mesure 10,4 m de hauteur.
…L’Accès Aux Cloches…
La longue montée au clocher débute directement pour une porte à emprunter sur le côté de l’entrée, de là, un étrange, mais non moins impressionnant escalier en bois circulaire nous invite à monter les quelques 30 mètres, pour arriver au niveau de la charpente majestueuse de la partie nef. Puis, toute une série d’escaliers en bois nous font encore gravir quelque 15 mètres pour enfin arriver juste sous les cloches.
…La Sonnerie…
La sonnerie de Guebwiller se compose de 5 campanes, c’est a dire, cloches. La sonnerie musicalement parlant n’est pas à tomber à la renverse, mais elle se démarque de fort belle manière, puisque sur les 5 cloches, deux sont datée d’avant la Révolution française, un vrai petit miracle en soi. voici l’histoire de ces deux cloches, qui furent partie d’une autre sonnerie jadis, merci à Pascal pour ses explications : « quatre cloches (mib3-fa3-sol3-sib3) ont été coulées en 1718 par les lorrains itinérants Rosier et Seurot pour l’église paroissiale Saint-Léger de la ville basse. Elles ont été transférées à la collégiale Notre-Dame au début du 19e siècle, en partie remplacées par trois cloches Goussel en 1872. Les cloches de Goussel ont été jetées du haut du clocher en 1917 et remplacées par trois cloches Paccard en 1926. », une bien triste histoire, dont voici quelques photos de ce terrible événement ( Photo 1, Photo 2). Passons aux cloches « Récentes », avec des poids officiels de 3 070, 750 et 439 kg, elles donnent les notes du Sib2, Sol3 et Sib3. Mon avis sur ses trois Paccard est mitigé, il y a le bourdon que je trouve bon, avec un son pur et profond, en revanche, concernant les deux autres, je les trouve un peu ternes. La sonnerie se démarque de par son histoire hors du commun, avec ces deux cloches de 1 718 et les anciennes cloches qui ont eu une histoire tourmentée…
…Les Cloches…
…Cloche 1…
Nom: « Notre-Dame », Diamètre 169,6 cm, Poids 3070 kg, Fondue par Paccard, à Annecy-Le-Vieux, en 1926 Chante le Sib2
…Cloche 2…
Nom: « Saint-Leger », Diamètre 132,5 cm, Poids 1 365 kg, Fondue par Rosier et Seurot, fondeurs itinérant, en 1 718, Chante le Mib3
…Cloche 3…
Nom: « Saint-Fabien », Diamètre 117,0 cm, Poids 930 kg, Fondue par Rosier et Seurot, Fondeurs itinérant, Chante le Fa3
…Cloche 4…
Nom: « Saint-Joseph », Diamètre 105,0 cm, Poids 750 kg, fondue par Paccard, à Annecy-Le-Vieux, en 1 926, Chante le Sol3
…Cloche 5…
Nom: « Saint-Louis », Diamètre 88,2 cm, Poids 439, Fondue par Paccard, à Annecy-Le-Vieux, en 1 926, Chante le Sib3
…La Vidéo…
…Bande Sonore De La Volée Des Deux Cloches Historiques…
…Mes Remerciements…
Je tiens à remercier comme il se doit à M. l’abbé Wegscheider, curé de Guebwiller et à M. Goelly, président du conseil de fabrique pour leurs accueil, la montée au clocher, et la volée spéciale des cloches
Encore une fois, je remercie mon ami Pascal (Campalsa), qui a su organiser cette magnifique journée, sans lui, aucune de ces vidéos (Guebwiller et Thierenbach) n’auraient vu le jour, un immense merci à lui!