Eglise Saint-Jean-Baptiste
« Si2, Ré3, quand puissance et raffinement s’allient »
Rochejean est un village typique de moyenne montagne franc-comtoise. Il est équipé d’une station de ski, « les Meix Loisirs »
S’il faut en croire la légende, un ermite appelé Jean habita longtemps le creux de la roche qui est sous l’église, à côté d’une fontaine jaillissante. En vérité Rochejean doit sa fondation à Jean de Châlons Arlay au XIIIème siècle. Le développement touristique du village ne lui a pas enlevé son charme rural, il existe trois fontaines lavoirs et une fontaine ‘Marianne’.
En 1494, les premières forges sont créées à l’emplacement des actuelles rues des Forges et du Haut-Fourneau. Le minerai extrait du Mont d’Or est acheminé dans les hauts-fourneaux pour en extraire la fonte. Celle-ci est travaillée par les maîtres de forges. Les outils nécessaires à la vie quotidienne et au travail agricole et forestier y sont ainsi fabriqués. Le haut-fourneau de Rochejean est particulièrement important et appartient à l’abbaye de Mont-Sainte-Marie.
Le xviie siècle est particulièrement dur. Rochejean et les villages voisins connaissent épidémies, famines et guerres. La période de la guerre de Dix Ans y est spécialement difficile, la région étant alors ravagée par les troupes par les Suédois, nom donné à l’époque aux mercenaires mi-allemands mi-suédois de Bernard de Saxe-Weimar qui rasent le château. Le 10 août 1678, le traité de Nimègue est signé. La Franche-Comté devient française, les Franc-Comtois deviennent Français contre leur volonté, mais la paix est rétablie.En 1843, le haut-fourneau de Rochejean ferme à cause d’un important incendie. Il traitait alors chaque année près de 2 500 tonnes2 de minerai de fer. Beaucoup de personnes se retrouvent sans emploi. Le haut-fourneau de Pontarlier ferme aussi et entraîne la fin de la mine dans tout le Haut-Doubs en 1848. Du fait de l’importation de plus en plus importante de fonte de Belgique et d’Écosse, l’industrie du fer en Franche-Comté décline ensuite tout au long de la seconde moitié du xixe siècle.
En 1898, le syndicat intercommunal, créateur de la turbine dans les gorges du Fourperet, sur le Doubs entre Rochejean et Labergement-Sainte-Marie, sur le territoire de cette dernière commune, installe le premier réseau électrique. De nos jours, l’installation du Fourperet n’est plus capable de produire seule l’électricité suffisante pour toutes les nouvelles habitations principales et touristiques que voient naître Rochejean et les villages voisins.
L’église héberge 2 cloches, plutôt imposante:
Cloche 1: « Joséphine-Félicienne », Diamètre 156,7 cm, Poids 2 200 kg, Fondue par Humbert, à Morteau, en 1 854, Chante le Si2
Cloche 2: Nom Nc, Diamètre 131,5 cm, Poids 1 270 kg, Fondue par Lievremont, à Pontarlier, en 1 771, Chante le Ré3
Quelques photos supplémentaires:
La vidéo sur les deux cloche à la volée:
Je remercie la municipalité pour l’accord de sonner les cloches spécialement pour ma venue au sain du clocher, et de les filmer.
Merci à Mr Salvi, pour son bel accueil et ses connaissances sur son église.
Soutenu par le village de Rochejean.