Eglise Saint-Joseph
« Deux petites Farnier, en pays Bisontain »
Roche lez Beaupré dont l’altitude moyenne est de 260m (au niveau de la gare SNCF) est un village de 2085 habitants, situé à quelques kilomètres à l’Est de Besançon et s’étendant sur 535 hectares dont 250 de forêts. Le village est traversé par la Départementale 683 (anciennement Nationale 83 ) qui mène vers l’Alsace, la voie ferrée Lyon-Strasbourg, le Doubs, rivière navigable où circulent bâteaux de plaisance et péniches, doublée sur certaines portions par le canal Rhin-Rhône. A 15 mn de Roche, deux accès (4 et 4.1) permettent d’emprunter l’autoroute A36, « la Comtoise », en direction de Beaune et de Mulhouse. Le service de cars Ginko et les Trains Express Régionaux mettent Roche en relation avec les communes de la Communauté d’Agglomération du Grand Besançon.Le premier texte citant les terres de Roche date de 1256: elles appartiennent au seigneur Etienne de Cicon. Pour acquitter une dette, Hugues de Chatillon-Guyotte vend sa terre de Roche à l’archevèché de Besançon en 1298. Celui-ci décide de créer un centre religieux de réflexion (non monastique) à proximité de Thise où s’installent six religieux et un doyen. Une chapelle est élevée en 1310 au lieu-dit de Beaupré et en 1334 elle est dite, pour la première fois, dédiée à Notre-Dame de Beaupré.
Ce centre religieux devient prieuré en 1424 avec trois moines sous l’autorité d’un prieur de l’ordre de Saint Augustin. Le village de Roche se constitue vers 1320 pour cultiver les terres dépendant du domaine ecclésial; sa sauvegarde est assurée par Montfaucon moyennant une livraison de « six bichots d’avoine par an »(presqu’une tonne), la dîme est payée au curé de Chalèze, centre paroissial. Devant le relâchement des mœurs (pratiques superstitieuses, comportements suspects, libertinage, alcoolisme, multiplication des cabarets), Beaupré devient, en 1682,un centre de missionnaires chargés de rétablir la morale religieuse et de lutter contre le protestantisme et en 1709 une partie du séminaire de Besançon y est transférée. Beaupré possédait vignes, vivier et terres labourables.
L‘église fut bâtie en 1 682, puis reconstruite le même siècle, pour enfin être restaurée en 1 858, l’église est modeste pour un village de cette taille, il faut dire que ce petit village, s’est vite développé avec les atouts qu’il avait (et qu’il a encore). Avant cette forme actuelle, un projet d’église bien différent devait avoir lieu: L’église devait posséder un clocher pointu, composé en deux parties distinctes, fait de tuiles, le tout devait s’élever à 30, voire 40 mètres de haut (Estimation), La partie centrale de l’église devait aussi être bien plus imposante qu’actuellement, mais faute de moyens, le coup des travaux fut finalement trop élevé, et le projet initial fut abandonné, pour laisser place à l’église que nous connaissons.
Une photo de l’intérieur de l’église:
Les cloches de l’église de « Roche » ont une petite histoire, nous pouvons, grâce aux archives diocésaines, remonter jusqu’en 1 769, date où un première cloche est mentionnée, celle-ci devait peser environ 435 kg (960 livres) et était seule dans son clocher, elle se prénommait « Jeanne-Antoine », mais hélas, cette cloche fut réquisitionnée à la révolution, en 1 833, une nouvelle cloche est fondue, elle s’appelait Jeanne-Joséphine, impossible de connaitre le saintier de cette dernière, elle chantait le Fa#, et était seule également. Puis vient au tour du projet de cette « grande église », elle devait abriter une sonnerie qui elle aussi, devait être plus grande que la sonnerie actuelle, je ne sais pas en revanche, si ces cloches auraient été fondues par le même fondeur (Farnier), quoi qu’il en soit, l’accord de cette sonnerie devait être le Mi, Sol et le Si, le tout sur octave 3, la disposition prévue, était original, les deux petites en haut, et la grande en bas, se balançant perpendiculairement par rapport aux petites. Au jour d’aujourd’hui, seule deux cloches fut fondues, en 1 938, par la fonderie de Robécourt (Farnier), avec le Sol et le Si comme tonalités, ces deux cloches sont disposées de façon surprenante, sur deux niveaux, il faut dire que ce clocher n’est pas large.
Cloche 1: « Léonie-Andrée-Francine-Marie-Thérèse », Diamètre 98,8 cm, Poids 554 kg, Fondue par Farnier (Georges), à Robécourt, en 1 938, Chante le Sol3
Cloche 2: « Louise-Françoise-Geneviève-Madeleine », Diamètre 78,4 cm, Poids 269 kg, Fondue par Farnier (Georges), à Robécourt, en 1 938, Chante le Si3
La vidéo sur la volée des cloches:
Je tiens à remercier en premier lieu, la Mairie, et plus précisément, M. Le maire pour l’accueil, l’accompagnement, et son autorisation de sonner les cloches de sa commune spécialement pour ma venue, afin de permettre l’enregistrement de cette vidéo.
Mes vifs remerciements également à M. Coutin, pour son bel accueil, sa bonne humeur, et surtout, pour ses recherches sur l’histoire des cloches de Roche ainsi que les documents fournis ! Merci beaucoup.
Soutenu par la ville de Roche-Lez-Beaupré: http://cluster006.ovh.net/~rochelez/joomla3/