Eglise Saint–Nicolas
« Un superbe village, bordé par son étang »
…Le village…
La jolie petite commune de La Rivère-Drugeon, est située non loin de la ville de Pontalier, elle est également située à la frontière Jura/Doubs. Ce village, bien qu’isolé, a su être attractif, accueillant chaque année, de nouveaux habitants, pour preuve, depuis 1 999, le village a vu sa population croître de plus de 200 âmes, ce qui porte le nombre total à 884.
…Sa nature…
Au milieu du village, l’étang de La Rivière est un élément majeur du patrimoine communal. Aujourd’hui propriété de la commune, il offre un cadre paisible et très plaisant de détente, de balade et de contact avec la nature. Richesse patrimoniale, richesse naturaliste également, il est réputé pour être un lieu très important pour la quantité et la diversité des oiseaux d’eau du Haut-Doubs et de la vallée du Drugeon. En prenant le temps de s’y arrêter, chacun peut observer très facilement toute l’année les diverses espèces d’oiseaux. Ces observations ornithologiques sont maintenant plus faciles sans déranger les oiseaux. En effet la communauté de communes Frasne-Drugeon a installé l’été dernier (inauguré le 25 juillet par les élus de la CFD) un observatoire ornithologique au bout de l’étang. Maintenant bordé d’arbustes afin, à terme, que l’entrée dans l’observatoire soit totalement discrète, cet abri permet, tout en étant camouflé, d’observer tout à loisir cette vie ornitho par une dizaine de « fenêtres » différentes hauteurs.
…Son église…
L’histoire des origines de l’église de La Rivière s’inscrit dans le contexte général de l’histoire politique et ecclésiastique du plateau de l’Arlier. Dès avant l’an 1000, de petits centres agricoles se sont installés dans la Chaux d’Arlier, où trois églises se partagent la desserte religieuse : Boujailles, Dommartin et Dompierre. Jusqu’au 13° siècle, l’église de La Rivière dépend de la paroisse de Dompierre. Mais en 1275, Dompierre perd son titre de paroisse au profit de La Rivière, dont dépendent pour les siècles suivants les vicariats de Bouverans, Bonnevaux et Dompierre. Ce bouleversement trouve son explication dans l’histoire politique : l’apparition de la Maison de Chalon dans l’histoire de La Rivière, en 1266 lorsque Jean de Chalon acquiert la maison forte de La Rivière et en fait le centre d’une seigneurerie qui couvre la partie occidentale de la plaine du Drugeon. Les structures ecclésiastiques se sont adaptées à la situation politique, symbole religieux du rôle politique de La Rivière. Avant la fin du 13° siècle, une chapelle a sans doute existé, à plus forte raison lorsque La Rivière devient une paroisse, en 1275. Au 14°siècle, une église est citée en même temps que la maison des Dominicains au moment où se développent dans le bourg des activités humaines. Les travaux de l’édifice actuel ont débuté vers 1415 et ont été terminés en 1490 avec la construction de la voûte. L’église St Nicolas de La Rivière est un édifice de style gothique ; il faut cependant nuancer cette affirmation. Les périodes de l’histoire de l’art restent imprécises dans le Haut-Doubs : l’art roman (11°/12° siècles) se manifeste dans des constructions jusqu’à la Révolution. Le gothique (13° siècle) cohabite donc et se prolonge également jusqu’au 17° siècle le gothique flamboyant bourguignon (15° siècle) est également représenté.
…Son clocher…
Ce clocher typiquement comtois est marqué par ses motifs en triangles jaune flashant sur le noir dominant du clocher, un style que j’aime énormément, le tout d’élève à près de 30 mètres, les dimensions du clocher est d’environ 6m x 6m, ce qui me laisse amplement la place pour travailler, maintenant, direction les cloches.
…Présentation Des cloches…
Pour aller au niveau des cloches, il m’a tout d’abord fallu aller chercher les clefs en mairie, une fois sous le porche, une porte m’est à ouvrir pour y monter les escaliers en colimaçon, le premier palier s’arrête au niveau d’un orgue, laissé à l’abandon, je continue à monter les escaliers, pour ensuite me retrouver au niveau de l’ancienne horloge mécanique, dont il ne subsistent que quelques traces.. Plus haut, se trouvent les cloches! Deux belles dames toutes deux fondues par les ateliers Paccard, l’une de 1 905, l’autre de 1 935, la petite est une cloche en Fa3, avec un mode de lancé en rétro-lancé, la grande, de 1 935, est un hommage direct aux personnes tombées durant la guerre 14/18.. Nous pouvons y lire tous les noms de ces gens sur la robe, cette cloche m’a de ce fait, particulièrement ému. Sans plus attendre, je vais parler de son mode de lancé… C’est un peu du n’importe-quoi, son joug n’est pas un joug de cloche en lancé-franc, et pourtant, elle sonne en tant que t’elle, le mouton est cintré, comme pour les rétros, et de plus, il est équipé de contrepoids, ce qui devrais ralentir la cloche et laisser le battant tomber dans cette dernière à la volée… Enfin bref, peut être est-ce tout simplement pour limiter les efforts sur le beffroi?? Je ne sais pas.. Une troisième cloche se trouvait sans doute au clocher, de taille plus petite, celle-ci à été retirée pour je ne sais quelle raison, tout indique qu’il y en avait une, un compartiment vide dans le beffroi, un trou dans le plancher, pour moi, nul doute!
…Les cloches…
…Cloche 1…
Nom: « Marie-Jeanne-Pierrette », Diamètre 140,5 cm, Poids 1 620 kg, Fondue par Paccard (les Fils), en 1 935, à Annecy-Le-Vieux, Chante le Réb3
…Cloche 2…
Nom: « Marie-Louise-Francine », Diamètre 112,6 cm, Poids 830 kg, Fondue par Paccard (G & F), en 1 905, à Annecy-Le-Vieux, Chante le Fa3
…La vidéo…
…Remerciements…
Je remercie très chaleureusement M. le maire de la commune de La Rivière Drugeon pour son accord que de filmer, et sonner les cloches spécialement pour la réalisation de cette vidéo.
Soutenu par le village de La Rivière Drugeon