« Trois sœurs aux décors somptueux, et des voix toutes aussi belles »
Jougne est située à une altitude moyenne de 1 000 mètres, à la limite du canton de Vaud, en Suisse, au débouché de la cluse de Jougne, l’un des cols permettant le franchissement du Jura entre la France et la Suisse.
Elle est traversée de part en part par la rivière de la Jougnena, au bord de laquelle de nombreuses activités industrielles se sont installées au cours des siècles, presque toutes disparues d’ailleurs à partir du milieu du xxe siècle.
La commune est constituée du village proprement dit, encore appelé Jougne-le-Haut, et de sept hameaux : Entre-les-Fourgs, la Ferrière, le Moulin, les Échampés, les Maillots, les Piquets, les Tavins.
Le col de Jougne est fréquenté au moins depuis l’époque gallo-romaine, et probablement antérieurement.
Dès l’époque romaine, une importante voie de communication naturelle à travers le Jura, via la cluse de Joux, est attestée sur la table de Peutinger et l’itinéraire d’Antonin : il s’agit de la voie romaine reliant Lausanne et Orbe à Pontarlier (Ariolica) et Besançon (Vesontio). De très beaux vestiges en subsistent dans le village suisse voisin de Ballaigues, qui conduisent directement au hameau des Échampés dans la vallée de la Jougnena.
Au cours du xve siècle, Jougne devait tomber entre les mains des confédérés suisses en guerre contre les États bourguignons. Jougne restait la seule place forte qui séparait encore les Suisses de Pontarlier, en1474 Hugues de Chalon, fils de Louis II de Chalon-Arlay, avait fait part aux habitants de son impuissance à les défendre. Les Confédérés donnèrent l’assaut et emportèrent le bourg et le château. Ils laissaient une garnison de six cents hommes sous le commandement du chevalier Georges de Stein. En 1476, Charles le Téméraire décidait d’en finir avec les Suisses, les Bernois avaient évacué Jougne et Orbe après y avoir mis le feu. Le duc de Bourgogne venait de Besançon et le 6 février il se rendait à Vuillafans, le 7 il était à La Rivière et le 8 à Jougne. Le 2 mars débutait la bataille de Grandson qui devait voir la défaite du duc2.
La guerre de Dix Ans, épisode comtois de la guerre de Trente Ans, voit en 1639 le pillage et l’incendie du bourg, ainsi que la destruction du château, par les Suédois, nom donné à l’époque aux mercenaires mi-allemands mi-suédois de Bernard de Saxe-Weimar. Il n’en reste actuellement trace que dans le parcellaire de la commune, et dans le nom de quelques rues
Jusqu’en 1 622 l’église de Saint-Maurice est située « Eu bas du mont », au milieu de l’actuel cimetière, était l’église paroissiale. En 1 662 avec l’autorisation de l’évêque de Lausanne (CH), dont dépendait la paroisse, fut édifiée, sur l’emplacement actuel, une première église, en dépendance de Ste-Catherine des Hopitaux-Neufs, menaçant, ruine, ce premier édifice fut remplacé par l’actuelle construction, qui part son style et son emplacement s’intègre parfaitement aux anciennes fortifications.
Le clocher détruit en 1 870 fut remplacé par un clocher pyramidal, fort éloigné du style « Comtois » qui survécu jusqu’en 1 982, date de l’édification du clocher actuel reconstitué d’après des documents d’avant 1 870. En même temps, la toiture est refaite et les murs ravalés, ces divers et coûteux travaux furent effectués avec le concours de la municipalité.
la charpente du clocher:

L’église avant 1 982

Le clocher de nos jours
Le clocher abrite trois cloches aussi belle que l’église qui les héberges:
Cloche 1: « Carola-Martha », Diamètre 152,8cm, poids 2 385 kg, Fondue par Jules Robert, à Metz en 1 898, Chante le Do3 (Bas)
Cloche 2: « Adelais-Mathildis », Diamètre 122,3 cm, Poids 1 222 kg, Fondue par jules Robert, à Metz en 1 898, Chante le Mi3
Cloche 3: « Juliana-Carolina », Diamètre 100,9 cm, Poids 688 kg, Fondue par Jules Robert, à Metz, en 1 898, Chante le Sol
Je remercie la mairie vivement pour son autorisation de sonner les cloches hors messe, ou autre événements particulier, malgré les contraintes imposée par le voisinage.
Je remercie fortement Mme. Petit, qui m’a offert cette sublime sonnerie, et qui m’a bien accueilli.
J’ai eu le soutien de la ville de Jougne.