Besançon, Eglise Sainte-Madeleine
« Une sonnerie qui n’a rien à envier à celle de la cathédrale! »
Besançon est une Ville de Bourgogne-Franche-Comté, dans l’est de la France, préfecture du département du Doubs, et qui fait partie de la métropole Rhin-Rhône et de l’Espace urbain Est. Elle est préfecture de l’ancienne région Franche-Comté jusqu’au 31 décembre 2015. Elle est située sur le Doubs.
Après la Révolution, Besançon perd son archevêché et son statut de capitale, n’étant plus que le chef-lieu d’un département privé des terres agricoles les plus productives du bas pays.
La population, estimée à 32 000 habitants à la veille de la Révolution, décline à25 328 habitants en 1793 pour ne remonter timidement qu’à 28 463 en 1800. Cependant, c’est également durant cette période que l’industrie horlogère s’installe dans la ville à la suite de la création en 1793 d’une manufacture d’horlogerie par un groupe de réfugiés helvétiques mené par l’horloger genevois Laurent Mégevand, expulsé de Suisse pour ses activités politiques. L’activité démarre difficilement, notamment du fait de l’hostilité d’une part de la population, mais le nombre d’horlogers est estimé à 1 000 en 1795 et la production de montres progresse tout de même de 14 700 pièces en l’an III (1794-1795) à21 400 en l’an XI (1802-1803).
Les guerres contre l’Allemagne (1870-1945)
Sous la Troisième République, Besançon connaît une relative stagnation, sa population oscillant autour de 55 000 habitants pendant plusieurs décennies. Indépendamment de la démographie, l’horlogerie continue son ascension, produisant 395 000 montres en 1872 puis 501 602 en 1883. Ainsi, selon la chambre de commerce, Besançon participait en 1880 pour 90 % de la production horlogère française et comptait environ 5 000 ouvriersspécialisés dans ce secteur et 10 000 ouvrières y travaillant à temps perdu. Devant faire face à la concurrence suisse, le secteur connaît une crise dans les années suivantes avant de se relever au début du xxe siècle pour produire 635 980 articles en 1900 mais n’employer plus que 3 000 ouvriers et ouvrières en 1910. D’autres industries se développent à cette époque : brasseries (dont la plus renommée est la brasserie Gangloff), papeteries, métallurgie… C’est surtout le textile qui s’impose comme un des secteurs florissant lorsque le comte Hilaire de Chardonnet, inventeur d’un procédé de fabrication de soie artificielle, permet à sa ville d’utiliser industriellement son procédé dans une soierie ouverte sur le site des Prés-de-Vaux en 1891. En 1860, la ville organise Exposition internationale de 1860, dont le but est de promouvoir l’industrie horlogère, très présente dans la région, ainsi que les arts locaux. L’exposition s’est tenue de juin à octobre 1860 place Labourey (actuelle place de la Révolution).
C’est également à la fin du xixe siècle que la ville « s’invente » une vocation thermale en créant en 1890 la Compagnie des Bains Salins de la Mouillère. Le tourisme se développe alors autour du produit d’appel deBesançon-les-Bains qui engendre la construction d’un établissement thermal, de l’hôtel des Bains, d’un casino, de la salle de spectacles du Kursaal et l’ouverture d’un syndicat d’initiative en mai 1896.
L’église de la Madeleine, édifiée à la sortie du pont de Battant dans le quartier Battant (fief des vignerons d’antan), a été construite, détruite et restaurée plusieurs fois. En 1063 l’archevêque de Besançon Hugues Ier de Salins fait restaurer l’église Sainte-Madeleine en collégiale de style gothique. En 1182, les chanoines Duchapitre de l’église collégiale de Sainte-Madeleine décident de créer l’hôpital Saint-Jacques de Besançon avec l’accord du pape Lucius III pour « construire une maison hospitalière en vue de l’accueil des pèlerins qui se rendent au pèlerinage de Rome, de Saint-Jacques-de-Compostelle et de Jérusalem»
En 1746, l’archevêque Antoine-Pierre II de Grammont pose la première pierre de sa reconstruction, le 26 mai 1746, pour remplacer la vieille collégiale gothique qui menace de tomber en ruines. Les travaux dirigés par l’architecte Nicolas Nicole (dont ce sera l’œuvre maîtresse), durent jusqu’en 1766 avec 66 m de longueur pour39 mètres de largeur, une triple nef, de nombreuses chapelles latérales, au décor somptueux, des voûtes élancées, des statues du xvie siècle, de riches collections de tableaux des écoles flamande et comtoise des xviie siècles et xviiie siècles, une toiture de tuiles polychromes vernissées.
Entre 1828 et 1830, deux tours sont ajoutées pour finir l’ouvrage avec au sommet de la tour de gauche un automate carillonneur Jacquemart. Au xviiie siècle, M. Bizot fait installer un cadran solaire au moyen d’un œilleton placé au centre d’un carreau opaque sur le vitrail du font. Les rayons solaires qui passent par ce trou pointent des lignes horaires et des heures en chiffre romain gravées en éventail autour du vitrail dans les dalles du sol de l’église. L’église Sainte-Madeleine fait l’objet d’un classement au titre des monuments historiques depuis le 13 mars 1930
L’église possède 6 cloches, dont 3 à la volée:
Cloche 1: Nom non pris, Diamètre 151,7 cm, Poids, 2 100 kg, Fondue par Gillot en 1 841, Chante le Do3 (Bas)
Cloche 2: « Marie-Françoise », Diamètre 137,2 cm, Poids 1 530 kg, Fondue par Prost (2), Pas d’année inscrit, Chante le Ré3
Cloche 3: « Louise-Etiennette », Diamètre 122,0 cm, Poids 1 110 kg, Fondue par Gillot, en 1 841, Chante le Mi3
Cloches fixes
Cloche 4 (Cloche au centre), Cette cloche ne sonne pas, puisqu’elle n’est qu’illusion.
Cloche 5 (cloche à doite), Chante le Mi4
Cloche 6 (cloche à gauche), Chante le Fa#4
Bonus, la cloche d’appel
La vidéo sur ces 3 magnifiques cloches:
Je remercie fortement la paroisse Saint-Etienne qui m’a donné l’accès au clochers, également mes vifs remerciements à Mr Mussot, pour son bel accueil dans son église et l’accès!
J’ai eu le soutien de la Paroisse de Saint-Etienne